Ah… Son parfum…
Elle s’était avancée vers vous, vous avait regardé de ses beaux yeux bleus… Son parfum vous envoûtait. Elle vous avait tendu la main, et d’une main tremblante vous lui aviez remis le message que l’on vous avait envoyé porter au roi… Vos doigts avaient effleuré les siens, si graciles, si fins… Elle vous avait souri, et remercié de la façon la plus douce qui soit… Puis elle s’était retournée, et d’une façon si noble et si altière, s’en était retournée à ses quartiers, traînant sa robe jaune derrière elle…
Vous aviez mis quelques minutes avant de vous sortir de votre léthargie. Et vous vous en étiez allé d’un pas tout guilleret. Vous ne vous en êtes jamais remis.
Cette créature divine vous avait ensorcelé. Depuis ce jour, vous alliez souvent sous son balcon, dans l’espoir de la voir, de lui parler, d’attirer discrètement l’attention sur vous… Vous vouliez qu’elle vous remarque. Mais vous aviez peur, et vous n’osiez jamais faire quoi que ce soit, vous laissant une meurtrissure au cœur chaque soir. Et vous vous endormiez chaque nuit avec son image dans votre cœur.
C’est arrivé d’un coup. Un matin, en vous réveillant, vous vous étiez dit qu’il fallait que ça cesse. Assez de vous morfondre dans votre coin. Vous alliez oser une bonne fois pour toutes et faire la cour à la princesse. Et avec un peu de chance, elle serait séduite par votre charme.
C’est certes risqué, voire périlleux, mais c’est la seule chose que vous pouvez faire.
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